Billet

#Covoiturage ou #Autopartage : 2 nouvelles études

Covoiturage-∏-Thomas-Pajot-Fotolia_com_Covoiturage courte et longue distance

L’ADEME rend publiques 2 études sur le covoiturage :

  • l’étude nationale sur le covoiturage de courte distance,
  • l’enquête auprès des utilisateurs du covoiturage de longue distance, qui à partir d’un questionnaire rempli par près de 1400 utilisateurs du service Blablacar permet de comprendre leurs profils, leur utilisation du covoiturage et l’évolution de leurs pratiques de mobilité et de quantifier l’impact environnemental du service.

Sur le covoiturage courte distance (domicile-travail), on constate les résultats suivants :

  • Il représentait, en 2008, 2,5 % des déplacements,
  • Il se substitue en grande majorité à des déplacements effectués seul en voiture, et très peu à des déplacements en transport collectif, ce qui engendre un gain environnemental (émissions de pollutants et de CO2) conséquent,
  • Les principales motivations mises en avant sont le gain financier, et la recherche de lien social
  • Les principaux freins identifiés sont la contrainte horaire, la difficulté de trouver un covoitureur et l’incertitude du trajet retour,
  • 4 principaux facteurs de succès d’une politique de covoiturage ont pu être identifiés :
    • Le choix d’une échelle territoriale cohérente et la collaboration entre collectivités territoriales,
    • La communication et l’animation pour faire connaître le covoiturage et donner envie d’essayer,
    • Un outil de mise en relation efficace,
    • Des aménagements pour faciliter et encourager la pratique, en particulier la constitution d’un réseau d’aires de covoiturage et demain peut-être des voies réservées sur autoroute.
  • Le profil des covoitureurs se diversifie. Il ne s’agit plus d’une pratique d’étudiants : l’âge moyen a augmenté entre 2009 et 2015 et la majorité des usagers sont actuellement des actifs. De plus, le covoiturage n’est pas seulement pratiqué par des urbains : 16 % des covoitureurs résident dans des communes rurales, alors que le poids démographique de ces communes est de 22 % en France.
  • Comme attendu, la principale raison avancée pour pratiquer le covoiturage est la dimension économique. La convivialité est la 2ème raison la plus citée.
  • La majorité des destinations sont des aires urbaines de plus de 200 000 habitants, mais le covoiturage permet également de se rendre dans des communes rurales peu desservies par les transports en commun.
  • Il a été calculé qu’1 kilomètre covoituré par un équipage entraîne une économie de 0,04 kilomètres en voiture particulière. L’impact du covoiturage est donc assez faible sur le nombre de kilomètres parcourus en voiture particulière. Il est plus important sur les usages du train ainsi que de l’avion puisqu’un kilomètre covoituré par un équipage entraîne une diminution de près de 1,97 kilomètres en train et 0,07 kilomètres en avion.
  • En traduisant les kilomètres parcourus et non-parcourus selon les différents modes de transport en émissions de CO2, les résultats montrent que le covoiturage permet une économie de 10 % des émissions à l’échelle de l’équipage.
  • Le covoiturage a peu d’impact sur l’évolution de la motorisation des ménages : seuls 3 % des répondants déclarent que cette pratique les a amenés à se séparer d’une voiture. En revanche, pour 13 % des passagers, la pratique du covoiturage a permis de retarder l’accession à l’automobile : soit en retardant le passage du permis de conduire (8 %) soit en retardant l’achat d’un véhicule (5 %).
  • Le covoiturage permet de diminuer les frais de déplacement des conducteurs et peut donc les encourager à se déplacer plus souvent. Ainsi, 21 % des conducteurs déclarent qu’ils se déplaceraient moins souvent sans le covoiturage. En permettant à ces conducteurs de se déplacer davantage, le covoiturage engendre également un effet rebond dont l’impact n’a pas été quantifié.

AutopartageAutopartage entre particuliers

Cette enquête vise à mieux identifier les usagers et leurs usages de l’autopartage entre particuliers, ainsi que d’en mesurer les éventuels impacts de celui-ci sur leur mobilité.

Les objectifs de cette étude sont :

  • d’obtenir des connaissances sur les usagers de l’autopartage entre particuliers : leur profil, leurs comportements de mobilité, leurs usages de l’autopartage entre particuliers ;
  • de mesurer l’évolution de l’équipement en véhicules et des comportements de mobilité des usagers, de déterminer si cette forme d’autopartage entraîne un gain environnemental et le cas échéant de le quantifier ;
  • de mettre en lumière les freins et leviers pour le développement des services d’autopartage entre particuliers.
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