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#TourismeResponsable 3 questions à… Florence Clément

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Tous les mois, un expert de l’ADEME décrypte un enjeu clé pour le climat. Ce mois-ci, Florence Clément, Chargée de l’Information du grand public et des jeunes à l’ADEME, répond à 3 questions sur les vacances responsables.

Alors que beaucoup de monde prend actuellement la route des vacances, on peut se poser la question de l’impact du tourisme sur l’environnement ?

Le tourisme a connu une croissance incroyable depuis les années 50. On comptait alors 25 000 touristes environ. Dans les années 80, nous étions déjà 2780 000 000 à voyager pendant nos vacances. Aujourd’hui, on estime ce chiffre à 1 186 000 000 et l’ONU prévoit 1 800 000 000 touristes pour 2030.

Tous ces voyages ne sont pas sans impact sur l’environnement. L’ONU indique que le tourisme contribue pour 5 % aux émissions de gaz à effet de serre dans le monde en 2016. De plus, les infrastructures créées pour accueillir les vacanciers et les pollutions générés ont aussi des conséquences sur les écosystèmes et les populations.

Comment faire pour passer de bonnes vacances sans oublier de protéger la planète ?

En vacances, on oublie tout sauf les bons gestes écologiques !

Voici quelques exemples de gestes pas si difficiles à faire :

  • Ne laissez pas traîner vos déchets (mégots de cigarettes, les chewing-gums, emballages vides…), ni à la plage, ni à la montagne. Ce sont des dangers mortels pour la faune qui les confond parfois avec de la nourriture. Selon les Nations Unies, les déchets rejetés à la mer, principalement le plastique, seraient à l’origine de la mort, chaque année, d’un million d’oiseaux marins et environ 100 000 mammifères et tortues de mer.
  • Ne partez pas à l’aventure hors des sentiers balisés. Certaines zones sont protégées et ne tolèrent pas de visiteurs
  • N’utilisez pas de grandes quantités de savon, shampoing, etc. Ils sont parfois difficiles à éliminer par les systèmes d’épuration. Utilisez au maximum des produits écolabellisés plus facilement biodégradables et plus respectueux de l’environnement.
  • Ne mettez pas de crème ou d’huile solaire juste avant d’aller vous baigner. Ces produits forment un écran à la surface de l’eau et ralentissent la photosynthèse des végétaux sous-marins.

Comment faire pour choisir un lieu de vacances « durable » ?

La première chose à faire si l’on souhaite partir loin, c’est de partir moins souvent mais plus longtemps afin d’éviter de multiplier les voyages en avion.

On peut aussi choisir un hôtel, un camping, un gîte portant l’Ecolabel européen. Vous vivrez alors pour quelques temps dans un lieu où l’énergie provient majoritairement des énergies renouvelables, où l’on évite tous les gaspillages (d’eau, d’électricité, de nourriture), où tous les salariés et les clients sont sensibilisés aux éco-gestes.

En 2017, la France compte 264 établissements (hôtels, villages vacances, centres de vacances, centres de plein air, auberges de jeunesse, chambres d’hôtes, gîtes…) et 78 campings titulaires de l’Ecolabel européen.

L’ADEME vous aide à choisir votre hébergement en vous donnant les informations et les liens utiles sur son site Internet : http://www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/vacances-loisirs/passer-vacances-plus-ecologiques/choisir-vacances

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