Un nouvel épisode de pollution de l’air de grande envergure touche actuellement de très nombreuses villes françaises qui affichent une qualité de l’air mauvaise à très mauvaise.
L’impact sanitaire de la pollution atmosphérique et en particulier des particules est aujourd’hui démontré. Les particules fines émises par le transport, le chauffage et l’industrie (dont l’agriculture) sont potentiellement les plus toxiques car elles ont la faculté de se déposer au plus profond des voies respiratoires. Il faut donc agir en priorité sur la réduction des émissions de ces secteurs.
Réduire les émissions du transport routier
Le parc de véhicules Diesel anciens est fortement émetteur de particules fines, et en particulier les véhicules Diesel non équipés de « filtres à particules fermés ».
L’ADEME recommande donc d’agir prioritairement sur le parc de véhicules anciens, en particulier le parc Diesel non équipé de filtres à particules fermés : véhicules particuliers et véhicules de livraison ainsi que flottes captives (taxis, bus…) circulant dans les agglomérations.
Réduire les émissions du chauffage au bois individuel
La combustion du bois (feu de cheminée, brûlage des déchets,…) contribue également aux niveaux de particules dans l’air ambiant.
L’ADEME recommande notamment aux particuliers de réduire l’usage des appareils individuels les plus émetteurs de polluants. En l’état des connaissances actuelles, les foyers ouverts ainsi que les appareils à foyer fermé datant d’avant 2002 doivent être ciblés prioritairement et remplacés par les équipements les plus performants (porteurs du label Flamme Verte ou présentant des performances équivalentes).
Réduire les émissions de l’agriculture
L’agriculture, comme les autres secteurs d’activité, contribue aux niveaux de particules fines dans l’atmosphère. Elle est, en particulier, à l’origine de 97 % des émissions nationales d’ammoniac (NH3), un polluant atmosphérique qui participe à la formation de particules fines et favorise l’acidification et l’eutrophisation des milieux. Générées majoritairement par les effluents d’élevage et lors des épandages d’engrais, les émissions d’ammoniac constituent une perte d’azote pour les exploitations agricoles.
La recherche et le monde agricole ont déjà développé des pratiques et des techniques permettant de limiter les pertes d’ammoniac vers l’air, que ce soit au niveau de l’alimentation animale, de la gestion des effluents et de la fertilisation des cultures. Par une conduite optimisée de la gestion de l’azote, l’objectif est aussi une meilleure performance économique. L’ADEME a identifié 10 actions ayant le meilleur rapport coût-efficacité pour réduire les émissions d’ammoniac à l’échelle de la France aux horizons 2020 et 2030.