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Dépollution des sols : la recherche avance

Visuel Lettre Recherche N°6Aujourd’hui, près de 75% de la population vit en milieu urbain. La population des villes a doublé depuis 1936 alors que l’ensemble de la population française n’a augmenté que de 40% ! Les villes sont donc confrontées aujourd’hui au phénomène de l’étalement urbain et de la fragmentation urbaine. Le prix de l’immobilier, la délocalisation des activités commerciales en périphérie des villes, la recherche d’un habitat individuel à la campagne conduisent à des villes dispersées, consommatrices de sol et génératrices de déplacement.

Entre 1990 et 1999 la population a progressé de 0.12% par an dans les centre villes , de 0,42% dans les banlieues et de 1.03% dans les couronnes péri-urbaines. Il faut donc reconstruire la ville sur la ville, en investissant ou réinvestissant les espaces vierges (dent creuse) et les friches urbaines (anciennes gares, anciens entrepôts…) ou industrielles (anciennes usines…). On estime que l’enjeu de ces reconquêtes porte sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares insérés dans les tissus urbains. Regagner ces espaces dégradés c’est redonner de la cohérence, de la fonctionnalité sociale et économique à ces espaces délaissés tout en traitant une situation environnementale dégradée.

Les conditions de ces reconversions peuvent parfois buter sur des questions et des contraintes financières, juridiques voire techniques. En raison de la complexité et de la diversité des sols, des pollutions rencontrées et des contextes de transfert et de dégradation, la gestion durable des sites pollués est un défi.

Cette gestion nécessite de mobiliser de nombreuses disciplines scientifiques ainsi que des connaissances liées aux risques sanitaires, sur des thèmes aussi divers que la caractérisation de la pollution, la compréhension des voies de transfert, les risques sanitaires et écologiques, ainsi que les solutions de gestion et de dépollution.

  • Comment mobiliser, voire valoriser les pollutions métalliques ?
  • Caractériser une source ou un panache de pollution ?
  • Évaluer les processus de dégradation naturelle des polluants organiques?
  • À quelles données se référer pour évaluer les risques sanitaires ?

Ces questions sont à l’origine des projets de recherche que l’ADEME soutient et dont elle peut utiliser directement les résultats, notamment dans la gestion des sites qui lui sont confiés. Et c’est précisément sur ces projets que la Lettre Recherche N°6 se propose de revenir ce mois-ci.

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