L’augmentation de la durée de vie des produits est un des leviers pour réduire les impacts de notre modèle de consommation sur l’environnement et l’épuisement des ressources. Que recouvre ce terme ? Comment les consommateurs abordent-ils cette question ? Sur la base des travaux menés ces dernières années, l’ADEME fait le point dans un nouvel Avis et propose des pistes d’actions en cohérence avec certaines dispositions récentes de la réglementation, en particulier dans la loi de consommation et dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte.
Chaque produit manufacturé génère des impacts environnementaux (épuisement de ressources, émission de gaz à effet de serre, pollution des milieux, production de déchets plus ou moins dangereux) et cela à toutes les étapes de sa vie (depuis l’extraction des matières premières jusqu’à sa fin de vie, en passant par sa fabrication et son utilisation).
Selon un sondage de l’Institut National de la Consommation réalisé en 2014, plus de 90% des consommateurs estiment que la durée de vie des produits est programmée par les fabricants dès leur conception. Ils reconnaissent toutefois que les équipements sont aujourd’hui plus utilisés, plus performants et moins consommateurs d’énergie.
Selon les travaux de l’ADEME, plus que la programmation de leur obsolescence, c’est le manque de qualité et le fort taux de renouvellement de certains produits qui posent aujourd’hui problème.
L’ADEME est, sauf exception*, en faveur d’un allongement de la durée de vie des produits notamment pour des raisons d’économie de ressources, de prévention des déchets, de développement d’emplois locaux (réparation, réutilisation…).
Sa conviction est qu’offrir davantage d’informations sur la longévité, la durabilité et les impacts environnementaux des produits est essentiel et permettra de faire changer les habitudes des consommateurs, mais également les pratiques des fabricants et de rétablir ainsi la confiance entre les consommateurs et les industriels.
*Quand des questions de santé ou de sécurité l’imposent, ou en cas de rupture technologique majeure amenant des gains environnementaux significatifs durant les phases d’utilisation.