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[Etude] Ventes d’appareils électroménagers par classe énergétique en Europe

L’ADEME a réalisé une étude de marché des ventes d’appareils électroménagers (réfrigérateurs, lave-linge et sèche-linge) par classe énergétique. En tenant compte des ventes réelles des appareils en fonction de leur étiquette énergie, ce benchmark permet d’évaluer les progrès réalisés et de situer le marché Français au regard du marché Européen (moyenne de l’union européenne) et de pays producteurs (Allemagne et Italie).

 

En Europe, des situations inégales selon les produits mais encore de grands potentiels d’économie d’énergie

L’étude révèle que les appareils les plus performants (A+++) se vendent moins bien en France qu’en Italie et en Allemagne (par exemple, les A++ et A+++ représentent 12% des ventes en France contre 30% pour la moyenne européenne), alors que le même cadre réglementaire s’applique partout en Europe, et que ce sont les mêmes fabricants qui distribuent leurs produits dans tous les pays Européens.

Les appareils les plus performants, étiquetés A+++, sont vendus plus chers en France que la moyenne européenne (par exemple, 937€ pour un réfrigérateur classé A+++ contre 732€ pour la moyenne UE).

 

La France en retard pour les produits les plus économes

Les produits vendus sur le marché français sont moins performants en énergie que ceux vendus en moyenne en Europe. Les parts de vente des classes A++ (14%) et A+++ (1%) sont faibles. Les consommateurs français recherchent des appareils ayant un prix d’achat bas, or les appareils performants sont proposés à un prix de vente élevé. Par conséquent, les réfrigérateurs, lave-linge et sèche-linge vendus en France consomment en moyenne plus d’énergie que ceux vendus en Allemagne, en Italie et en Europe. Dans le même temps, les prix moyens payés par les consommateurs français pour les appareils neufs sont souvent plus bas.

La France aurait pu économiser près de 2 000 GWh par an si tous les réfrigérateurs et congélateurs vendus en 2015 avaient été de classe A++. Des mesures règlementaires permettraient d’atteindre ce potentiel d’économie, comme par exemple fixer un seuil de performance minimum ambitieux (comme c’est le cas en Suisse).

 


Le 1er août 2017 a ouvert la période d’application de la nouvelle directive européenne sur l’étiquette énergie. Elle supprime les classes de A+ à A+++ et revient sur une échelle unique de A à G pour toutes les catégories de produits. Un délai général de 6 mois pour l’affichage de l’étiquette remaniée a été accordé aux magasins.


L’étiquette énergie est un outil essentiel pour évaluer les performances des produits et sert de point de repère au consommateur. Elle a permis d’améliorer la performance énergétique de l’offre industrielle de 37% en 10 ans. Le retour vers des étiquettes classées de A à G renforcera leur efficacité pour orienter les choix des consommateurs.

 

 

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