Chaque année, près d’1 million de tonnes de déchets verts sont brûlés à l’air libre, notamment par les particuliers. Pourtant, cette pratique illégale a des impacts sanitaires et environnementaux importants : par exemple, brûler 50 kg de végétaux à l’air libre émet autant de particules fines qu’une voiture diesel récente qui parcourt 13 000 km. Pour faire face à cet enjeu, l’ADEME publie un guide des bonnes pratiques pour sensibiliser les collectivités et leur proposer des solutions alternatives pour réduire et valoriser les déchets verts au sein de leur territoire.
Quels avantages pour les collectivités à s’engager dans cette démarche ?
- Offrir au citoyen une alternative à une pratique illégale,
- Agir en faveur de la qualité de l’air sur leur territoire avec des actions entrant dans le champ des Plans Climat Air Energie territoriaux,
- Agir en faveur du tri à la source des biodéchets et, pour certaines solutions, en faveur de la prévention des déchets.
Promouvoir les déchets verts comme une ressource
Avec ce guide, l’ADEME propose aux collectivités des moyens d’agir en mettant en place les conditions de déploiement des solutions alternatives au brûlage.
3 leviers d’action sont identifiés :
- Le gisement : raisonner à la source de la production en communiquant et en formant à l’appropriation de solutions vertueuses, en développant le broyage et le compostage individuel ou partagé.
- La collecte : en soutenant l’apport volontaire en déchèterie ou sur des plateformes temporaires, ou, le cas échéant, via le porte-à-porte avec une collecte des déchets verts effectuée au plus près des particuliers.
- Le traitement : gérer les déchets verts et les transformer en ressources pour la fabrication d’engrais organiques pour fertiliser les sols agricoles, développer la méthanisation pour valoriser les déchets organiques en biogaz.
Pour favoriser des pratiques alternatives au brûlage, l’ADEME propose aux collectivités des aides financières qui concernent la mise en œuvre des actions préventives à la production de déchets, aux pratiques inciviques ainsi que la gestion des flux : étude de diagnostic, aide à l’investissement, aide au changement de comportements.