Billet

Se #déplacer autrement grâce aux « #Challenges de la #mobilité »

A l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité, l’ADEME dévoile les résultats d’une étude sur les changements de comportements induits par l’organisation des « Challenges de la mobilité ».  

 

Depuis 8 ans, l’ADEME accompagne des milliers d’établissements partout en France dans l’organisation des « Challenges de la mobilité ». Ces challenges consistent à impulser une dynamique de changement collective au sein des entreprises et à promouvoir auprès des salariés des modes de déplacement alternatifs pour les encourager à venir au travail autrement qu’en voiture individuelle (covoiturage, transports en commun, marche, vélo…). Ce dispositif comprend également l’expérimentation de nouvelles organisations du travail, comme le télétravail, qui permet de limiter les déplacements des salariés. Ces challenges peuvent être organisés sur une journée ou plusieurs semaines et concerner un seul mode de déplacement (challenge monomodal) ou bien l’ensemble des modes alternatifs à la voiture individuelle (challenge multimodal).

 

3 challenges de la mobilité ont fait l’objet d’une enquête, réalisée auprès des salariés des établissements participant, pour évaluer l’efficacité de ces initiatives :

  • La Technopôle de Sophia-Antipolis : challenge multimodal (potentiellement 12290 salariés touchés)
  • Le challenge des Hauts de France : challenge multimodal (potentiellement 112 778 salariés touchés)
  • Le Challenge organisé par Tisséo Collectivités sur l’agglomération toulousaine : challenge monomodal avec le covoiturage (potentiellement 36 814 salariés touchés)

Près d’1 personne sur 5 a changé son mode de déplacement

Dans l’ensemble, les challenges ont permis chez les salariés de faire évoluer l’image et la connaissance des modes de transports et d’encourager les changements de comportement. Par exemple, l’image de la voiture s’est dégradée consécutivement aux challenges, tandis que celle des modes alternatifs s’est améliorée. Ainsi, 39 % des répondants déclarent mieux connaître le covoiturage suite aux challenges et 35% déclarent mieux connaître les transports en commun. Par ailleurs, pour près de 20% des personnes interrogées, on observe un changement de pratique de déplacement, dû au moins en partie à un challenge. L’impact sur l’équipement est plus limité mais reste notable : 3% des participants ont acheté un vélo, 1% se sont séparés de leur véhicule.

 

Il est toutefois important de noter qu’indépendamment des changements de mode effectivement opérés suite à l’organisation de challenges, l’implication forte des établissements dans ce type d’initiative permet une sensibilisation et une communication globale sur les modes alternatifs envers l’ensemble de leurs collaborateurs voire même au niveau du territoire concerné. L’enquête montre également des changements notables concernant les salariés qui n’ont pas participé au challenge. Ce sont donc des milliers de salariés qui sont sensibilisés aux enjeux de la mobilité durable et sont amenés à mieux connaître et à essayer les modes alternatifs.

Quelques freins au changement remis en question

L’usage de la voiture reste globalement peu contraint et malgré des coûts en hausse et des phénomènes de congestion de plus en plus importants, ce mode apparait comme le plus facile pour accéder à son lieu de travail. Ainsi, en amont du challenge, 80% des répondants des Hauts-de-France, 78% de Sophia-Antipolis et 69% de Tisséo (Toulouse) jugent la voiture comme un mode facile pour venir au travail. Au contraire, la marche et le vélo sont des modes perçus comme difficiles pour venir au travail alors qu’ils bénéficient d’une bien meilleure image que la voiture. Néanmoins, le vélo est le mode qui présente le plus fort potentiel de report modal. Le covoiturage a une image plutôt positive, mais reste mal connu. A cet égard, les challenges permettent de lever les freins et de bousculer les a priori.

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