Infographie

[Infographie] Comment manger mieux sans dépenser plus ?

(c) ADEME

Depuis quelques temps, les Français se posent davantage de questions sur leur alimentation, les conséquences des pesticides sur leur santé, les impacts du réchauffement de la planète sur la production agricole… Peut-on produire et manger mieux ?

L’agriculture, un secteur important pour la France

La France produit l’essentiel des aliments qu’elle consomme. 54 % de la surface du pays est dédiée à l’agriculture, dont seulement 6,47 % en « bio » en 2017 (+13 % par rapport à 2016).

L’agriculture est un secteur qui emploie 854 100 actifs permanents (exploitants, salariés permanents) et l’agriculture bio, 134 500 emplois directs (exploitation agricole, transformation, distribution). Aujourd’hui 12,5 % de l’emploi agricole est dans l’agriculture bio. De 2012 à 2017, l’emploi progresse dans ce secteur de plus 9,5 % par an en moyenne.

L’agriculture, un enjeu essentiel pour préserver les sols et lutter contre le changement climatique

Toute la chaîne alimentaire (de la production d’aliments à leur consommation, en passant par leur transformation, leur stockage et leur distribution) génère ¼ des émissions de gaz à effet de serre de la France, autant que le transport ou le logement ! Notre façon de nous alimenter a donc un impact important sur le réchauffement de la planète.

Le développement d’une agriculture plus intensive, si elle a permis d’accroître les productions vivrières, a contribué à la pollution des sols notamment suite à l’usage intensif d’engrais de synthèse et de produits phytosanitaires pour lutter contre les mauvaises herbes et les parasites. Ces produits peuvent rester dans le sol ou être entraînés par la pluie vers les nappes phréatiques et les rivières, ou être transférés vers les plantes, les animaux et les êtres humains.
La diminution de la biodiversité et des matières organiques contenues dans les sols entraîne une baisse de la qualité des sols et donc de moins bonnes récoltes.

Les ménages consacrent à l’alimentation 20 % de leurs dépenses de consommation

Depuis 1960, les ménages consacrent à l’alimentation une part de plus en plus réduite de leur dépense de consommation : 20 % en 2014 contre 35 % en 1960.

En cinquante ans, les dépenses alimentaires par habitant ont malgré tout augmenté régulièrement en volume, mais moins rapidement que l’ensemble de la consommation. La composition du panier alimentaire s’est par ailleurs modifiée. La viande, les fruits et légumes, les pains et céréales et les boissons alcoolisées progressent moins vite que les autres produits alimentaires. Ils cèdent notamment du terrain aux produits transformés et aux plats préparés. La baisse du temps consacré à la cuisine contribue aussi à changer les pratiques alimentaires.

Consulter les statistiques de l’INSEE « Cinquante ans de consommation alimentaire : une croissance modérée, mais de profonds changements »

Pour les ménages les plus modestes, les dépenses d’alimentation restent une question essentielle, souvent problématique quant au choix des produits. Pour les ménages peu aisés, le panier comporte davantage de pain et céréales, mais moins de poisson, de fruits, et légèrement moins de viande.

Consulter la note de l’INSEE « Les ménages peu aisés consacrent une plus grande part de leur budget à l’alimentation à domicile »

Des recommandations pour préserver la santé et la planète sans peser sur le budget des ménages

  • Privilégier les fruits et légumes frais de saison. Les produits de saison ne sont généralement pas produits sous serres chauffées puisqu’ils bénéficient des conditions météorologiques qui leur conviennent. Les produits locaux ne sont pas transportés sur de longues distances (transports intercontinentaux). Ils restent donc généralement à des prix plus abordables que les produits hors saison, et surtout, ils ont plus de goût !
  • Choisir dès que possible des produits issus de l’agriculture biologique pour favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement, du bien-être animal et du sol. Découvrez les labels environnementaux recommandés par l’ADEME sur le café, le vin, la viande de bœuf, les fruits & légumes (lien vers page logos). Ces labels sont disponibles dans une large gamme de prix.
  • Augmenter la part des céréales, des légumes secs, des fruits et légumes qui apportent de nombreux nutriments et des protéines. Ils ont également l’avantage d’être peu chers par rapport aux produits animaux (viande, fromage…).
  • Consommer moins de viande et de poisson pour privilégier la qualité et les produits locaux. Ainsi, à budget constant, il est possible d’acheter des viandes issues de filières plus durables.
  • Acheter des produits à date de péremption proche quand vous êtes sûr de pouvoir les consommer à temps. Souvent vendus à des prix réduits, ces aliments restent tout aussi bons à déguster. De nombreuses applis vous aident à repérer les lieux de vente autour de chez vous.

Consulter les recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité pour les adultes de Santé Publique France

Des évolutions observées ces dernières années

De plus en plus de bio dans l’alimentation des Français

Les Français, préoccupés par leur santé et l’environnement achètent davantage de produits bio : en 2017, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques. Près des ¾ consomment des produits bio régulièrement (au moins une fois par mois). 16 % en consomment même tous les jours.

Un engouement pour la consommation de produits locaux

Les consommateurs privilégient de plus en plus les produits locaux, encourageant les productions locales, les produits régionaux et la vente directe. L’envie de recréer du lien ville-campagne réapparaît fortement depuis quelques années en France. Ils apprécient de mieux connaître la provenance des produits qu’ils consomment et le lien direct avec le producteur.

Pour en savoir plus :

Encore beaucoup de gaspillage alimentaire

A la maison, c’est 30 kg de nourriture par personne et par an qui est jetée, dont 7 kg de produits encore emballés. Et cela coûte : 100 euros par personne et par an.

Et, pour les repas pris à l’extérieur, c’est 20 kg d’aliments gaspillés par personne et par an.

Retrouvez tous nos conseils pour réduire ce gaspillage sur la page « Éviter le gaspillage alimentaire » et sur le site « Ça suffit le gâchis ».

Des avancées dans la restauration collective aussi !

Une opération de réduction du gaspillage alimentaire menée par l’ADEME dans 1 000 établissements scolaires a permis de diminuer le gaspillage de 20 % en moyenne et de réaliser une économie de 2 000 euros par an et par établissement engagé dans l’opération.

La marge de progression en restauration collective est importante : 100 à 170 grammes de nourriture sont gaspillés par personne à chaque repas.

Les secteurs de la restauration collective dans lesquels le gaspillage est le plus important sont les établissements de santé, suivis par la cuisine concédée, puis les établissements scolaires. Le secteur de la cuisine autogérée arrive en queue de peloton.

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