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[#TENMOD] Favoriser la #mobilité dans les milieux ruraux & zones périurbaines

Alors que 40% de la population française n’a pas ou peu accès aux services de transport public, le Ministère en charge des Transports et l’ADEME ont lancé une nouvelle édition de l’Appel à Manifestation d’Intérêts « TENMOD ». Cet AMI, qui a déjà permis d’accompagner plus de 50 territoires sur des actions innovantes de mobilités, s’inscrit dans le plan d’action France Mobilités, annoncé en juin 2018 par Élisabeth Borne, Ministre en charge des transports, et a pour objectif de favoriser l’innovation dans les mobilités, pour tous et dans tous les territoires afin de réduire la fracture sociale et l’impact environnemental de la mobilité. L’ambition est de pérenniser les dynamiques locales expérimentées par les premiers territoires accompagnés ainsi que massifier leur portée en s’adressant désormais à des territoires périurbains.

Une nouvelle édition qui renforce les objectifs de mobilité en milieux ruraux et qui s’ouvre aux zones périurbaines

Cette nouvelle édition de cet Appel à Manifestation d’Intérêts « TENMOD » est intégrée dans le plan d’actions France Mobilités annoncé par Élisabeth Borne, Ministre en charge des transports, en juin dernier. Cette démarche accompagne les territoires peu denses pour favoriser la mise en place de solutions de mobilité adaptées à leurs besoins et aux ambitions de la transition écologique. Ces territoires sont souvent éloignés des bassins d’emplois et on y constate une raréfaction des services de la vie courante ; ils sont difficilement desservis par les transports en commun et n’ont pas accès aux évolutions et dynamiques extrêmement rapides de l’offre de mobilité. Ils présentent donc des enjeux majeurs d’amélioration de la mobilité du quotidien.

Les 50 premiers projets soutenus ont montré une grande diversité de solutions opérationnelles pour répondre à ces enjeux. Ils mettent notamment en avant l’opportunité que constitue le développement de l’utilisation de la voiture partagée dans les territoires peu denses. Ils ont également montré que  la mobilité pouvait être un levier efficace d’inclusion sociale.

Cette nouvelle édition vise à poursuivre les dynamiques locales engagées par les premiers territoires accompagnés. Elle s’adresse désormais aussi aux territoires périurbains afin d’améliorer la continuité territoriale avec les grands pôles urbains et les bassins d’emplois, à travers différents axes.

Ainsi, le premier axe vise des expérimentations innovantes de mobilité durable dans les zones peu denses. Le deuxième axe propose de pallier les besoins de mobilité des habitants des zones périurbaines dans une logique de continuité territoriale. Enfin, le dernier axe est destiné à mettre en relation des entreprises  et les territoires accompagnés de cellules régionales d’appui. Ces cellules sont pour le moment en expérimentation en Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Pays de la Loire dans un premier temps. Les entreprises et territoires lauréats disposeront d’un soutien sur l’ingénierie des projets soumis.

Un AMI pour développer les alternatives à la voiture individuelle et réduire les fractures sociales

L’usage quotidien d’une voiture dans les communes rurales s’élève à 73 % alors qu’elle est de 28% dans les grandes métropoles. Il s’agit d’un des effets de l’iniquité territoriale existante en matière de services de mobilité. Il en résulte un risque d’augmentation de la précarité en zone peu dense. En effet, 50% des personnes en insertion ont déjà dû refuser un emploi ou une formation pour des raisons de mobilités.

Ces fractures sont aussi un enjeu de développement économique pour les territoires puisque que 41% des employeurs rencontrent des difficultés dans le recrutement de leur personnel pour des raisons de mobilité entre le domicile et le lieu de travail.

Il est donc nécessaire de faire évoluer ce secteur en proposant des solutions de mobilité dans ces territoires afin de réduire la vulnérabilité économique des ménages, maintenir les liens sociaux et l’accès aux services, aménager l’espace public pour les modes actifs, développer les usages partagés de la voiture et enfin coordonner les politiques de mobilité avec les politiques publiques d’aménagement du territoire et de développement économique.

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