Billet

#MODECOM 2017 – Publication des 1ers résultats sur les ordures ménagères résiduelles

Après 6 ans de travail, la 3e campagne nationale de caractérisation des déchets ménagers et assimilés s’achève et l’ADEME publie ainsi les premiers résultats sur les ordures ménagères résiduelles (OMR). A l’aune de la publication de la loi Économie circulaire, cette étude permet de mesurer une décennie de politique environnementale en matière de gestion des déchets et donne les clés pour atteindre les prochains objectifs de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte. L’étude révèle que les déchets résiduels collectés sont majoritairement constitués de putrescibles, de textiles sanitaires et de plastiques.

Les putrescibles, le plastique et les textiles sanitaires, des déchets encore trop présents dans nos poubelles

Selon les résultats publiés dans « Modecom™ 2017 » : Campagne nationale de caractérisation des déchets ménagers et assimilés », la répartition entre les différentes catégories de déchets dans nos poubelles grises avoisine celle de 2007. En effet, environ un quart des OMR provient des putrescibles[1], 15% émanent du plastique et 14% des textiles sanitaires (couches, papiers souillés…).

On constate une diminution de la part des putrescibles, des papiers et du verre. Cette baisse est associée, de fait, à l’augmentation des parts d’autres catégories et notamment des textiles sanitaires et des plastiques. Cette nouvelle répartition est à inscrire dans un contexte de diminution générale des gisements constatée depuis 2007.

[1] Déchets pouvant se décomposer

Une mobilisation continue pour atteindre les objectifs de la loi de transition énergétique pour la croissance verte

La loi prévoit une réduction de la production de déchets ménagers et assimilés par habitant de 10% à l’horizon 2020 (par rapport à 2010). Ainsi différents enjeux doivent donc être relevés :

  • continuer la prévention pour inciter à limiter les déchets ;
  • favoriser la valorisation organique des déchets ;
  • massifier la diffusion de gestes anti-gaspillage.

L’ADEME préconise par ailleurs des changements de comportements d’achat pour atteindre les objectifs de prévention de la production de déchets fixés par la loi ainsi que ceux du paquet européen économie circulaire. A titre d’exemples, les ménages peuvent privilégier les achats en vrac, les éco-recharges ou le réemploi pour limiter les emballages et papiers qui représentent un tiers des OMR. Enfin, la réduction des ordures ménagères résiduelles passe par le respect de l’ensemble des consignes de tri afin que les déchets disposent du traitement le plus adapté.

Chiffres clés 

  • Le gaspillage alimentaire c’est 10% des OMR
  • Si la part de déchets putrescibles dans la poubelle a nettement diminué depuis 10 ans, ceux-ci représentent toujours plus du quart du gisement. Si on y ajoute les papiers souillés, c’est même plus du tiers des OMR qui pourraient faire l’objet d’une valorisation organique.
  • 40% des OMR constituent des flux ciblés par les filières REP existantes, et notamment par les emballages et papiers (35% des OMR !).
  • La part des déchets des ménages dans les OMR est restée similaire à celle de 2007 représentant toujours 80% du gisement collecté. Les « assimilés » constituent donc 20% du gisement. Leurs compositions globales ne diffèrent pas entre-elles.   
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