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#Pollution de l’#air et #agriculture : l’ADEME publie un guide pour les conseillers agricoles

A l’approche de la Journée Nationale de la Qualité de l’Air le 18 septembre, l’ADEME publie un guide à destination des organismes de conseil agricoles et des exploitants, qui synthétise les principaux leviers d’action en faveur de la qualité́ de l’air. Depuis 2016, chaque État membre de l’Union Européenne à l’obligation de se doter d’un guide des bonnes pratiques agricoles permettant de limiter les émissions d’ammoniac (NH3) et de particules.

A la fois sur les pratiques et les équipements agricoles les plus efficients, ce guide propose des solutions concrètes, en particulier pour limiter les émissions d’ammoniac qui sont à 97 % d’origine agricole.

L’activité agricole, un levier important pour améliorer la qualité de l’air

La qualité de l’air est un enjeu majeur pour la santé et est responsable de 48 000 décès prématurés par an. Son coût annuel pour la société française a été évalué à environ 100 milliards d’euros. Les activités agricoles sont une source d’émission de particules importantes causées par l’élevage (stockage et gestion du fumier, le pâturage des animaux), l’exploitation des sols (fertilisation, épandage…) ou encore la consommation énergétique des équipements.

Le principal polluant émis par le secteur agricole est l’azote qui reste cependant un élément indispensable à la production de protéines végétales et animales. Il convient par conséquent de suivre cet azote sur toute la chaîne qu’il parcourt en agriculture. La bonne gestion et les bons gestes à adopter par les professionnels sont donc essentiels pour l’activité.

 

Des solutions adaptées à chaque activité

Elaboré collectivement avec les organismes agricoles et scientifiques experts du domaine, ainsi que les ministères en charge de l’agriculture et de l’écologie, l’ADEME propose un guide de bonne pratiques.

L’alimentation des animaux est une cause importante de la pollution atmosphérique via les émissions d’ammoniac dues aux déjections. Il existe de nombreuses solutions à mettre en place comme la diminution les quantités de protéines brutes apportées dans l’alimentation ou la segmentation de l’alimentation en fonction de l’âge des animaux. L’ADEME recommande également, lorsque cela est possible, de prolonger le temps de pâturage qui permet de réduire le coût de l’alimentation et améliore le bien-être des animaux.

Le fumier est également une source importante de pollution de l’air dans les exploitations agricoles. L’augmentation de la fréquence de ramassage, l’augmentation de l’apport en paille, la limitation de l’humidité ou encore prévoir une bonne aération sont des actions qui permettent de limiter l’impact.

Enfin, les cultures sont une source d’émission d’ammoniac. Pour réduire ces émissions polluantes, l’ADEME recommande l’incorporation de légumineuses dans le système cultural, d’ajuster les apports d’azote en cours de culture, d’enfouir le lisier ou encore d’utiliser de l’urée granulée.

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