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Le Monde d’après-COVID: l’ADEME dresse un panorama des prises de paroles

Depuis le début de la crise sanitaire actuelle, de nombreuses prises de parole font état d’un « Monde d’après ». Cette période inédite a effectivement été propice à l’introspection sur nos modes de vie et de consommation et à la proposition d’évolutions pour notre société. Face à ces questionnements sur ce « Monde d’après », l’ADEME a établi un panorama des prises de paroles et de leur évolution tout au long de l’année 2020. Un corpus de plus de 1000 contributions a été constitué, depuis une quarantaine de sources (médias, think tank, organisations professionnelles, associations, ONG…) et analysé pour en faire apparaître les principales tendances. Une qualification précise et une analyse en profondeur des différents discours a ainsi permis de comprendre les grands mouvements de pensée qui se sont manifestés derrière cette notion de « Monde d’après ».

La crise sanitaire représente une opportunité inédite de changement

Dans le choc du premier confinement, la crise sanitaire a été perçue comme un point de rupture dont il fallait se saisir. De nombreuses contributions appelaient à considérer les problématiques de la transition écologique dans notre économie et notre quotidien tout en repensant le rapport entre l’Homme et la nature et notamment leur interdépendance.

Par ailleurs, la période a révélé l’importance de la proximité et du rapport au territoire : le « Monde d’après » serait aussi « le monde de près ». Les élus, les associations locales, les acteurs économiques se sont d’ailleurs mobilisés largement pour soutenir les populations locales et combler les fractures (alimentation, agriculture, accès à l’énergie, accès aux nouvelles technologies).

Fait notable, des acteurs économiques et du monde de l’entreprise ont porté des propositions dans lesquelles la croissance économique avec relocalisation de l’activité, la protection de l’environnement et l’inclusion sociale allaient de concert. Parmi le panorama des propositions étudiées par l’ADEME, il a également été mis en avant la nécessité d’inclure plus systématiquement les citoyens dans les processus de décisions et ainsi leur redonner le pouvoir et la parole. Des préoccupations pour les libertés individuelles ont aussi émergé.

Enfin, souvent utilisée pour porter une vision positive de l’après Covid, l’expression le Monde d’après a aussi eu ses détracteurs qui y voyaient une instrumentalisation de la crise.

Le monde d’après  : un terme très lié au premier confinement

L’expression du « monde d’après » est intimement liée à la période suspendue du premier confinement : elle a gagné en puissance au printemps 2020 et connu un pic de fréquence aux alentours du déconfinement avant de décroitre pendant les mois d’été sans rebondir à l’occasion du deuxième confinement. Peut-être que cet expression « Monde d’après » a été associée à une caricature d’un monde idéalisé face aux réalités actuelles et aux combats à mener, notamment pour celles et ceux qui pâtissent dans leur quotidien de la crise en cours.

1 000 contributions pour se souvenir du Monde d’après

Née avec le premier confinement, disparue avec lui, l’expression « Le monde d’après » aura pourtant marqué l’espace public d’un débat sur nos modes de vie. Par ce panorama, l’ADEME a voulu en conserver une trace qu’il sera possible d’enrichir progressivement et de réinterpréter.

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