L’ADEME poursuit la mise en œuvre de la stratégie nationale hydrogène, annoncée le 9 septembre 2020 par la ministre de la Transition Ecologique, Barbara Pompili, et le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire. Dans ce cadre, l’ADEME accompagne les déploiements d’écosystèmes hydrogène dans les territoires via un appel à projets [1] qui suscite un intérêt croissant des collectivités et acteurs économiques. Il vise à faire émerger les infrastructures de production d’hydrogène bas carbone et renouvelable, alimentant des usages de cet hydrogène dans le domaine de la mobilité ou de l’industrie. Cet appel est doté, à date, de 275 M€ pour la période 2021-2023, dont 75 M€ de financements France Relance.
A travers cet appel à projets, l’ADEME soutient également la consolidation de la filière industrielle française Hydrogène (fabricants ou assembliers de véhicules, équipementiers, fabricants d’électrolyseurs et de piles à combustible, réservoirs, stations-service…) de façon complémentaire aux autres dispositifs prévus dans le cadre de la stratégie nationale H2.
Sur la première clôture de l’appel à projets, en décembre 2020, l’ADEME a procédé à une première présélection de 7 projets lauréats, totalisant une demande d’aide de 45 M€ (cf liste ci-après). Ces projets sont en cours d’instruction approfondie et seront contractualisés dans les mois à venir.
La deuxième clôture de l’appel à projets, le 16 mars, a confirmé la dynamique très forte du déploiement de la thématique de l’hydrogène, avec 32 projets candidats encore à instruire, totalisant plus d’1 Mds€ d’investissement prévisionnel :
- La quasi-totalité des régions françaises sont concernées, sur le territoire métropolitain comme en Corse et Outre-Mer ;
- Les projets concernent des usages de mobilité lourde (bus, bennes à ordures ménagères, véhicules utilitaires, bateaux) ; ils visent aussi à décarboner des usages actuels de l’hydrogène dans les bassins industriels français ;
- Une mobilisation de nombreux acteurs publics (collectivités, régies, syndicats d’énergie) comme privés (énergéticiens, exploitants, opérateurs de transports, industriels), avec l’émergence de projets structurants.
L’ADEME a proposé aux Régions de s’associer à la dynamique de déploiement de ces écosystèmes sur leur territoire. Ainsi, plus de 11 Conseils Régionaux et la Collectivité de Corse [2] ont d’ores et déjà répondu favorablement à ce partenariat, par lequel l’ADEME et les partenaires s’engagent à favoriser le cofinancement des projets qui seraient conjointement jugés pertinents.
Cette dynamique s’inscrit dans la suite des premiers appels à projets de l’ADEME sur la mobilité hydrogène lancés depuis 2018. Dans ce cadre, 19 écosystèmes ont ainsi été soutenus par l’ADEME pour un montant de subvention de 98 M€. Cette première génération d’écosystèmes représente déjà :
- 57 stations-service, dont certaines sont d’ores et déjà en fonctionnement ;
- Une production totale d’hydrogène par électrolyse, dans les territoires, de 21,6 MW, soit 3 100 tonnes d’H2 /an ;
- L’alimentation de plus de 2 300 véhicules utilitaires légers et 160 véhicules lourds fonctionnant à l’hydrogène, qui vont se déployer progressivement ;
- Une utilisation quasi exclusive d’électricité renouvelable pour alimenter les électrolyseurs, à partir du réseau ou via des contrats d’approvisionnement directs (PPA).
La carte suivante présente l’ensemble de ces 19 écosystèmes déjà en déploiement, auxquels pourront venir s’ajouter les 7 projets présélectionnés à la récente clôture du nouvel appel à projets de l’ADEME :
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique : « Nous engageons 7 milliards d’euros jusqu’en 2030 pour développer tout le potentiel de l’hydrogène vert au service de la transition écologique et de la décarbonation de notre économie. Les résultats des appels à projets sont encourageants : les acteurs et les territoires s’emparent de cette opportunité pour développer une filière d’avenir. La France a toutes les clés pour devenir un leader européen de l’hydrogène vert. »
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance : « L’hydrogène décarboné illustre ce que nous faisons avec France Relance : développer des technologies permettant de réduire notre empreinte environnementale, développer des écosystèmes en France sur un secteur stratégique dans les années à venir, créer des emplois et développer les compétences. Les résultats de l’appel à projets publiés ce jour sont probants : des écosystèmes se développent sur tout le territoire. »
Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports : « L’hydrogène vert porte une promesse : décarboner le transport routier, ferroviaire, maritime et demain même aérien. Pour cela, nous devons accélérer le développement de nos capacités de production d’hydrogène décarboné, en même temps que nous amorçons de nouveaux usages. Des territoires pionniers s’engagent dans cette voie, montrant le chemin à tous. L’Etat est à leur côté pour soutenir leur esprit d’audace et leur goût de l’innovation. Investir dans l’hydrogène, c’est de l’écologie concrète ! Nous avons des industriels qui se mobilisent, et des élus qui osent : la France a tout pour devenir un champion de l’hydrogène. »
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie : « La stratégie pour le développement d’un hydrogène décarboné, pour laquelle nous mobiliserons 7 milliards d’euros jusqu’en 2030, place la France parmi les pays les plus en pointe sur cette technologie. Le Conseil national de l’hydrogène du 25 février dernier nous a rappelé la forte dynamique industrielle sur le sujet. Les annonces de ce jour sont la preuve d’une mobilisation entière des territoires pour contribuer à faire émerger en France une filière souveraine et créatrice d’emplois. »
[1] Appel à projets Ecosystèmes territoriaux hydrogène
[2] Auvergne Rhône Alpes, Bourgogne Franche Comté, Bretagne, Centre Val de Loire, Corse, Grand Est, Hauts de France, Normandie, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire, PACA