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Assises européennes de la transitions énergétique : accélérer le développement des énergies renouvelables

L’urgence climatique et la nécessité de reprendre en main notre souveraineté énergétique appellent à développer les énergies renouvelables à un rythme jamais égalé. Atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire notre dépendance aux énergies fossiles implique de grands efforts dans le déploiement de l’ensemble des énergies renouvelables : chaleur, électricité,  biogaz, carburants alternatifs. Un défi ambitieux qui nécessite d’accompagner les acteurs publics et privés et de favoriser l’implication des citoyens dans les projets. D’autant plus que la Commission Européenne, dans son nouveau plan RepowerEU, vient de relever l’objectif à 2030 de 40 % à 45 % d’énergie renouvelable dans la consommation d’énergie finale à l’échelle européenne.

Bois énergie, solaire, éolien, biocarburants, pompes à chaleur, biogaz, géothermie, hydraulique… La part des énergies renouvelables (EnR) est en croissance régulière depuis de nombreuses années, avec une production en hausse de 70 % entre 2005 et 2020 en France métropolitaine : leur part dans la consommation finale d’énergie représentait près de 15 % en 2015 et 19,1 % en 2020. Ce dernier taux reste cependant en deçà de l’objectif 2020 de 23 %. Afin d’atteindre l’objectif ambitieux fixé par la loi de 33 % d’ici 2030, une nette accélération du développement des EnR est indispensable. Pour parvenir à cet objectif, les EnR devront représenter à cette échéance au moins 40 % de la production d’électricité (contre 27 % en 2020), 38 % de la consommation finale de chaleur (23 % en 2020), 15 % de la consommation finale de carburant et 10 % de la consommation de gaz. Pour atteindre ces taux, une forte réduction de la consommation énergétique est également incontournable, avec un objectif de réduction de 50 % d’ici 2050 par rapport à la référence 2012.  Le développement des EnR et la réduction de la consommation permettront de réduire notre recours aux énergies fossiles, dont l’objectif fixé dans la loi est de -40 % d’ici 2030, par rapport à 2012.

Ainsi, l’objectif est de massifier la production de toutes les catégories d’EnR électriques, de chaleur, de gaz renouvelable et de carburants alternatifs. Cette accélération représente aussi un atout de taille pour l’économie et la création d’emplois locaux. Ainsi, leur poids dans l’économie française s’est accru : elles sont ainsi à l’origine, en 2019, de 10,3 Md€ d’investissement et de 107 000 emplois en équivalent temps plein directs, soit une hausse de 21 % par rapport à 2017[1]. Dans le cadre de France 2030, la France prévoit par ailleurs d’investir près d’un milliard d’euros pour soutenir l’innovation et le développement sur le territoire français d’entreprises de fabrication d’équipements d’énergies renouvelables, dont 500 M€ pour l’innovation et 400 M€ pour l’industrialisation.

Au-delà de 2030, le cap est clair, il faut poursuivre la pénétration des énergies renouvelables qui deviendront la principale source d’énergie. A titre illustratif, dans tous les scénarios  « Transition(s) 2050 »  étudiés par l’ADEME, la part des EnR dans l’approvisionnement énergétique en 2050 est comprise entre 70 % et 88 %.

Cette vision de long terme doit permettre aux entreprises et aux collectivités de s’investir en confiance dans la transition. Il est également nécessaire d’accélérer et de développer les dispositifs d’aide pour le déploiement des EnR (dont le Fonds Chaleur, voir plus bas), ainsi que pour la recherche et l’innovation.

Enfin, un autre axe clé porte sur l’appropriation de la transition énergétique par l’ensemble de la population. Même si les émissions de GES des EnR sont très faibles par rapport aux énergies fossiles, elles peuvent, à des degrés divers, et comme beaucoup d’activités humaines, avoir d’autres impacts environnementaux : visuels, sonores, sur la biodiversité ou encore les sols… Sur ce plan, la mission de l’ADEME est plurielle. Elle consiste en premier lieu à apporter des éclairages sur la réalité des impacts et contribuer ainsi à objectiver les débats mais aussi à identifier des solutions susceptibles de réduire les impacts. Il s’agit également de développer des dispositifs favorisant l’implication des citoyens, la participation à leurs bénéfices socio-économiques et l’appropriation par tous des enjeux de la transition.

À l’occasion des Assises Européennes de la Transition Énergétique qui se tiennent du 31 mai au 2 juin, un rendez-vous annuel incontournable depuis 1999 pour les acteurs engagés dans la transition écologique et énergétique, l’ADEME dévoile des études exclusives sur les énergies renouvelables… :

  • Étude « Les bénéfices liés au développement des énergies renouvelables et de récupération en France » qui évalue les bénéfices économiques et climatiques liés à la diminution des importations de combustibles grâce au développement des EnR.
  • Étude « Coûts des énergies renouvelables et de récupération en France », qui fait le point sur leur coût de production.
  • Étude « Éolien et immobilier », qui objective l’évolution des prix de l’immobilier à proximité des parcs éoliens.

…et met en avant des études clés et avis récents pour comprendre les enjeux des énergies renouvelables dans la transition écologique :

  • Étude « Agrivoltaïsme et terrains agricoles »
  • Feuilleton « Mix électrique Transition(s) 2050 »
  • Avis « Énergie éolienne »
  • Avis « Photovoltaïque »

 


[1] https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/4764-marches-et-emplois-concourant-a-la-transition-energetique-dans-les-secteurs-des-energies-renouvelables-et-de-recuperation-des-transports-terrestres-et-du-batiment-residentiel.html

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