Le numérique mobilise de nombreuses ressources, émet 2,5% des émissions de gaz à effet de serre et consomme environ 10% de l’électricité en France. De plus, la forte augmentation des usages laisse présager une hausse de cette empreinte carbone d’ici 2025. Face à ce constat, l’ADEME lance « Smart Force, des héros pas si super », un podcast à destination de la jeune génération, particulièrement concernée par l’usage des appareils numériques. Disponible dès ce 18 avril sur toutes les plateformes d’écoute, ce podcast fictionnel en 8 épisodes, conçu et produit par l’agence DDB, sensibilise les auditeurs aux impacts d’un appareil emblématique du numérique, le smartphone, et les incite à adopter les bons réflexes pour les réduire. Ce podcast s’inscrit dans le cadre de la campagne de l’ADEME en faveur d’un numérique plus responsable dont le site longuevieauxobjets.gouv.fr recense toutes les bonnes pratiques à adopter en phases d’acquisition, d’utilisation et de fin de vie des appareils.
« Smart Force, des héros pas si super », le podcast pour adopter les bons réflexes dès l’adolescence
« Smart Force, des héros pas si super » est un podcast fictionnel de 8 épisodes parodiant les séries de super-héros et jouant sur le décalage et l’humour pour sensibiliser les 15 – 25 ans à l’impact environnemental de leur smartphone. Cette série relate les aventures de la Smart Force, un groupe de 4 super-héros, chargés de contrer le machiavélique Dr Phona et l’empêcher de créer une catastrophe écologique au moyen de téléphones portables. Seul problème : avec des pouvoirs très limités, des initiatives aussi discutables que leur humour et des espions au sein même de leur organisation, la mission de ces héros semble bien mal engagée…
Chaque épisode est dédié à un impact du smartphone et la mise en avant d’une solution pour le réduire telle que :
– Eviter le renouvellement trop fréquent des appareils et recourir à la réparation plutôt qu’au remplacement (les principaux impacts portant sur les étapes de fabrication) ;
– En cas de besoin avéré, opter pour l’achat d’un téléphone reconditionné ou porteur d’un bon indice de réparabilité ;
– Rapporter les smartphones hors d’usage dans des points de collecte dédiés pour qu’ils soient reconditionnés ou recyclés ;
– Privilégier le wifi, 3 fois moins énergivore que la 4G ;
– Allonger la durée de vie de la batterie du téléphone en évitant sa charge et décharge complète ;
– Désactiver le transfert automatique des données sur le cloud et trier ses fichiers pour soulager les data centers très énergivores ;
– Privilégier les appels audios à la visio, c’est 10 fois moins de données échangées ;
– Désactiver la lecture automatique des vidéos et sélectionner les contenus à regarder pour limiter l’impact du streaming.
Le numérique, un levier d’action essentiel dans la lutte contre le changement climatique
Alors que les quatre scénarios prospectifs Transition(s) 2050 de l’ADEME identifient le numérique comme un enjeu clé de la transition pour parvenir à la neutralité carbone, et que les objets connectés seront en forte croissance d’ici 2050, la sensibilisation aux bonnes pratiques reste indispensable. En effet, si l’impact environnemental des équipements électroniques est principalement dû à la phase de production, le comportement de l’utilisateur joue un rôle significatif lui aussi. À titre d’exemple, les impacts moyens annuels de l’utilisation du numérique sur le changement climatique sont similaires à 2 259km en voiture / habitant.
Pour aller plus loin :
• Le podcast « Smart Force, des héros pas si super » de l’ADEME est disponible ici.
• Le communiqué de presse annonçant la sortie du 3e volet du rapport de l’ADEME et de l’ARCEP sur l’empreinte environnementale du numérique est disponible ici.
• L’infographie « Le numérique : quels impacts environnementaux » est disponible ici.
• Le Guide En route vers la sobriété numérique est disponible ici.
• En savoir plus sur Transition(s) 2050 ici