Communiqué de Presse

CONSOMMATION RESPONSABLE : OPERATION « OSEZ CHANGER ! » LES FOYERS CONTINUENT D’ALLEGER LEUR CONSOMMATION

Alors que les enjeux de sobriété sont multiples, et vont au-delà du seul prisme énergétique, l’ADEME a lancé, en avril 2021, sa grande opération « Osez Changer. Mieux consommer, vivre plus léger ». Après un premier bilan à l’issu de l’opération, l’ADEME dévoile ce jour de nouvelles conclusions « Mieux consommer, vivre plus léger : 1 an et demi après l’opération ». Elles démontrent qu’une grande majorité des foyers ont poursuivi l’objectif premier de l’opération, et ont davantage désencombré leur logement. Par ailleurs, s’il n’est pas sans difficultés, ce désencombrement s’est parfois accompagné de changements profonds de modes de vie, vers plus de sobriété.

 

« Osez changer : Mieux consommer et vivre plus léger », qu’est-ce que c’est ?

Lancée en avril 2021 par l’ADEME, l’opération a accompagné 21 foyers « témoins » pour répertorier, trier et désencombrer leur logement et s’engager vers une consommation plus responsable. Encadrés par des « home-organisers », financés pour cette opération par l’ADEME, des professionnelles de l’organisation et du rangement, pendant 7 mois, ces 21 foyers se sont également formés aux bonnes pratiques de consommation, vers plus de sobriété et d’économie circulaire.

 

Le désencombrement, premier pas vers la sobriété

 Plus d’un an après la fin de l’opération, les ménages en tirent eux-mêmes un bilan positif : ils affirment que «ces objets ne [leur] manquent pas», qu’ils apprécient mieux les objets, ainsi que les espaces dans lesquels ils circulent mieux. 40% des 20 foyers affirment avoir continué de désencombrer leur maison et 30% n’ont pas ou très peu réalisé de nouveaux achats depuis la fin de l’opération. Plus encore, l’étude observe que depuis, le tri a été étendu à d’autres catégories d’objets et au numérique.

Le désencombrement s’accompagne également de pratiques de consommation plus responsables : 85% des foyers affirment désormais presque systématiquement attendre 24 heures avant de faire un achat et se questionner sur le caractère superflu de leur achat. Par ailleurs, 66% ont recours autant que possible à la réparation de leurs objets afin de prolonger leur durée de vie et 55 % disent se tourner vers la location ou l’emprunt plutôt que vers l’achat. Ces chiffres, également mesurés à la fin de l’opération en février 2022, sont depuis en hausse, dans un contexte également marqué par l’inflation : si, en février 2022, 57% des foyers recouraient aux achats d’occasion, ils sont en mai 2023 près de 70%, preuve d’une continuité et de progrès parmi les foyers, bien après la fin de l’opération.

 

 

En dépit de difficultés persistantes, des progrès encourageants.

 Les foyers ont surmonté différents obstacles dans leur pratique d’une consommation plus responsable. En effet, la majorité des foyers sont dans une démarche approfondie de désencombrement. Selon eux, les difficultés principales que les foyers peuvent rencontrer avant de pratiquer cette démarche : le manque de temps (85%), la méconnaissance pour démarrer la démarche (55%), le coût trop élevé (45%) et les efforts demandés (35%).

 La plus grande difficulté demeure néanmoins celle des temps forts de consommation, tels que les fêtes de fin d’année, qui invitent selon les foyers à relancer leur consommation d’objets. S’ils sont 60% à avoir eu recours aux cadeaux d’occasion, ils se heurtent chez leurs proches à une faible acceptabilité. Une participante témoigne ainsi : « Noël est un moment de cauchemar, on est des pantins de la consommation et j’aimerais ne pas y être, et vis-à-vis de mes proches, j’ai l’impression d’être une mauvaise personne si j’achète d’occasion ».

 

 

Au-delà des nouvelles pratiques responsables, des bénéfices pour la qualité de vie et le vivre ensemble

Pour une majorité de participants, l’opération a permis un recentrage sur les priorités et pour 9 participants, cette opération s’est accompagnée d’un changement professionnel.

Aussi, de nombreux foyers témoignent des multiples bénéfices apportés par la pratique du désencombrement et de la consommation responsable. La quasi-totalité des foyers expriment ainsi un allègement mental, tout autant que la satisfaction d’être en cohérence avec eux-mêmes et avec leurs valeurs. A titre d’exemple, 8 participants indiquent être « contents de la dynamique de groupe instaurée » entre foyers, qui les a par la suite incités à rejoindre des associations citoyennes.

 

« Il est impressionnant de constater combien les impacts des accompagnements réalisés au cours de l’opération Osez Changer dépassent le simple cadre du tri, du désencombrement et du rangement des espaces de vie des participants. Bien souvent, nous avons observé que faire le tri dans ses objets et dans sa consommation conduisait à s’interroger sur les autres sphères de sa vie, dans l’objectif de l’alléger, de la simplifier pour se recentrer sur l’essentiel et tendre souvent vers davantage de simplicité. » – Pierre Galio, Chef du Service Consommation Responsable

 

ILS TEMOIGNENT !

« Parce que c’est plus agréable quand c’est aéré, ça libère beaucoup l’esprit, c’est des obstacles en moins » – Sandrine

 « Je me sens mieux dans mon dressing […] C’est agréable de se réveiller le matin et de voir ce que l’on a dans la penderie […] ça m’a donné envie de bien m’habiller le matin. » – Savannah

 « Quand on donnait à une personne c’était le top, vider et se rendre compte que ça sert, ça fait du bien et du coup on n’a plus envie d’être surchargés d’affaires. » – Laure

« Il y a un avant et un après. Y compris pour les enfants, ils ont été embarqués. » – Florence

« La frontière entre le besoin et le superflu est encore flou pour moi, mais je m’autorise moins de consommation superflue ! » – Caroline

« L’opération est arrivée à point nommé ; le passage de 2 à 3 enfants est costaud et cela a permis de questionner nos besoins, notre rapport au matériel, on était plus encombré avec 1 enfant qu’avec 3 enfants. » –  Florence

« Je suis ravie. Ça a été l’effet papillon, l’élément déclencheur, c’était sous-jacent ! Quand je vois où j’en suis aujourd’hui ! […]  J’ai quitté mon précédent travail et je suis devenue bénévole dans une association sur la transition écologique […]. Mon association m’a proposé un poste de salarié permanent […] je vais lier toute cette démarche associative et bénévole pour en faire mon métier finalement. » – Natacha

 

Pour aller plus loin

 

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