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NOUVELLE CAMPAGNE DE COMMUNICATION « CHANGEONS D’AIR, CHANGEONS DE MOBILITÉS » POUR REPENSER NOS MODES DE DEPLACEMENT ET LIMITER L’IMPACT SUR LA SANTÉ ET LA PLANÈTE

Représentant les ¾ des trajets domicile/travail, l’usage individuel de la voiture contribue massivement à la pollution de l’air et au rejet d’émissions nocives. Alors que chaque année en France, 40 000 décès sont attribuables aux particules fines et 7000 au dioxyde d’azote, le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et l’ADEME présentent à l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air, la campagne « Changeons d’air, changeons de mobilités ». À destination du grand public et des collectivités locales, cette campagne vise à sensibiliser les Français aux bénéfices des mobilités alternatives sur l’amélioration de la qualité de l’air. Pour y parvenir, « Changeons d’air, changeons de mobilités » porte cinq messages et sera diffusée durant les trois semaines à venir en radio, en presse, sur le web et dans les salles d’attente des cabinets médicaux.

Une campagne pour encourager le recours à des mobilités alternative

La campagne « Changeons d’air, changeons de mobilités », a pour ambition de sensibiliser les Français aux effets de leurs déplacements sur la qualité de l’air et d’encourager le recours à des mobilités alternatives.

Cette campagne s’adresse au grand public et accompagne également les collectivités locales dans la mise en œuvre de leurs politiques publiques locales en matière de mobilité, dont la mise en place des Zones à Faibles Emissions.

Diffusée durant 3 semaines à partir du 14 octobre en radio, presse et digital, cette campagne portera cinq messages prioritaires sur :

  • La qualité de l’air, la mobilité et la santé ;
  • La mobilité active pour les courts trajets ;
  • Les déplacements collectifs et partagés pour les trajets du quotidien ;
  • Les aides financières pour l’acquisition ou la location de véhicules peu polluants ;
  • Les vignettes Crit’Air et les Zones à Faibles Emissions.

La campagne est redirigée vers la première version du portail national mieuxrespirerenville.gouv.fr, portail ouvert à tous les usagers (citoyens, entreprises, collectivités) souhaitant s’informer sur les règles de la ZFE et les aides et autres accompagnements disponibles sur leur territoire (https://mieuxrespirerenville.gouv.fr/) .

Enfin, un kit de communication à destination des collectivités sera également disponible, afin de leur permettre de personnaliser les contenus de la campagne aux enjeux locaux et de s’approprier et diffuser les messages sur leur territoire.

Une multitude de solutions pour limiter l’impact des transports, et préserver notre santé

Parce que 54 % des oxydes d’azote et 15 % des particules fines émis en France sont dûs au transport routier, et que ces émissions sont nocives, une évolution profonde des mobilités est nécessaire. Les mobilités moins polluantes et, in fine, moins impactantes sur la santé des Français sont plurielles pour s’adapter aux besoins et trajets de chacun :

  • Pour les trajets du quotidien, opter pour le vélo, ou encore la marche, qui sont plus économiques, écologiques, meilleurs pour la santé, rapides et pratiques en ville, quand le trajet le permet ;
  • Pour les trajets du quotidien, préférer les transports en commun, ou le covoiturage, à la voiture individuelle, quand le trajet le permet. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2023, les conducteurs qui se lancent dans le covoiturage courte-distance peuvent recevoir une prime de 100€ via les plateformes de covoiturage éligibles ;
  • Penser à l’autopartage, pour mutualiser les coûts et pour plus de flexibilité ;
  • Adopter un véhicule moins polluant grâce aux dispositifs d’aides proposés par l’État, cumulables avec les aides des collectivités: la prime à la conversation ou au rétrofit électrique (augmentées en ZFE), le prêt à taux zéro, le microcrédit véhicules propres, le bonus écologique…

Les bénéfices d’une évolution profonde des habitudes de déplacement ne se limitent d’ailleurs pas qu’à la seule amélioration de la qualité de l’air. Autres bénéfices non négligeables :

  • La réduction des émissions de gaz à effet de serre : un tiers des gaz à effet de serre émis en France sont dûs au secteur des transports et plus de la moitié de ces émissions sont dues aux seules voitures particulières ;
  • la réduction du bruit lié au trafic, qui a aussi des conséquences sur la santé. Selon la Commission européenne, le bruit représente même la deuxième plus grande menace pour la santé environnementale en Europe après la pollution atmosphérique, avec plus de 100 millions de citoyens exposés à des niveaux sonores excessifs.

Quelques chiffres clés

  • 40% des trajets quotidiens effectués en voiture font moins de 3km. Ces trajets sont 2 fois plus polluants qu’un trajet de plus grande distance, du fait d’une surconsommation de carburant à moteur froid ou encore d’arrêts et redémarrages fréquents.
  • Pour un trajet domicile-travail de 10km, Le coût annuel moyen est de 1000€ en voiture alors qu’il est de 300€ en bus.
  • 900000 Français  ont déjà adopté le covoiturage pour leurs trajets domicile – travail.

 

FOCUS ZFE

En 2022, 44% des Français témoignaient de gênes à cause de la pollution de l’air et 70% d’entre eux percevaient la circulation routière comme une des principales sources de pollution. Cette préoccupation est aussi celle des pouvoirs publics et des collectivités. C’est pourquoi, des ZFE ont vu le jour dès 1996 en Europe : il s’agit de zones comportant des voies routières où la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte, selon des modalités spécifiques définies par la collectivité.

L’objectif ?

Réduire sensiblement les émissions de polluants atmosphériques et améliorer la qualité de l’air locale, au bénéfice de la santé des habitants et autres usagers concernés par la ZFE. Pour restreindre progressivement leur accès aux véhicules les plus polluants, les vignettes Crit’Air sont utilisées. Celles-ci permettent de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes, notamment en particules fines et dioxyde d’azote (NO2).

Ces ZFE existent dans 13 autres pays européens, pour certaines, depuis 1996. En France, les premières ZFE ont été mises en place en 2020. La France recense actuellement 12 ZFE et d’ici au 31 décembre 2024, toutes les grandes agglomérations en France métropolitaine seront concernées. Deux types de territoires sont distingués dans la loi :

  • Les territoires ZFE, ceux qui dépassent, de manière régulière, les seuils réglementaires de qualité de l’air

Ces ZFE doivent respecter le calendrier législatif de restrictions aboutissant à des restrictions pour les voitures diesel de plus de 18 ans au 1er janvier 2024 (Crit’Air 4), puis pour les voitures diesel de plus de 14 ans et les voitures essence de plus de 19 ans au 1er janvier 2025 (Crit’Air 3). En raison de l’amélioration de la qualité de l’air, les agglomérations concernées sont en diminution constante, année après année. Elles sont aujourd’hui au nombre de 5 : Lyon, Marseille, Paris, Rouen et Strasbourg.

  • Les territoires de vigilance, ce sont les agglomérations qui respectent les seuils réglementaires de qualité de l’air actuels mais qui sont au-dessus des valeurs cibles recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé et qui vont progressivement devenir les futurs seuils réglementaires.

Pour les agglomérations n’ayant pas encore mis en place de ZFE et qui respectent les valeurs réglementaires de qualité de l’air, la seule obligation prévue par la réglementation est la restriction de circulation, avant le 1er janvier 2025, d’une catégorie de véhicules non classés en vignettes crit’air du fait de leur ancienneté, c’est-à-dire les voitures immatriculées avant le 31 décembre 1996 et / ou des véhicules utilitaires légers immatriculés avant le 30 septembre 1997, et ou des poids lourds immatriculés avant le 30 septembre 2001.

 

 

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