L’entrée en vigueur de la loi AGEC oblige, depuis le 1er janvier 2024, les collectivités à mettre en place des solutions de tri à la source des biodéchets, en vue de leur valorisation. A l’origine, l’obligation de valorisation des biodéchets ne concernait que certains professionnels Désormais, l’obligation s’étend à tout producteur (cantines, marchés, artisans…) mais aussi aux particuliers, via des dispositifs de compostage ou de collecte.
En Île-de-France, les biodéchets (déchets de jardin et déchets alimentaires) représentent 82 kg par habitants / an, soit plus de 950 000 tonnes de biodéchets par an au niveau francilien. Les biodéchets représentent un tiers de nos poubelles. Pour accélérer la mise en place de ce tri à la source, l’ADEME Île-de-France accompagne les collectivités franciliennes dans la mise en œuvre de solutions.
L’aide peut aller jusqu’à 55% des dépenses d’équipement : matériel de compostage collectif, matériel lié à la mise en place d’une collecte, installations de valorisation par compostage ou méthanisation. La communication est éligible à cette aide. L’accompagnement à la mise en œuvre du compostage de proximité est également aidé ; il existe notamment un forfait pour l’engagement de maitres composteurs.
Depuis 2023, les projets sont financés via un fonds spécifique piloté par le gouvernement : le fonds vert. Retrouvez les modalités d’aide et conditions de financement précisées dans le cahier d’accompagnement disponible sur le site du fonds vert.
« Les déchets alimentaires, sont composés à 80% d’eau, rendant leur incinération très consommatrice en énergie, et nécessitent des dispositifs de collecte et de valorisation spécifiques. Ces matières organiques, riches en éléments fertilisants, constituent une ressource importante à l’heure où les sols s’appauvrissent. » souligne Marie Boursier, ingénieure au pôle économie circulaire et déchets de l’ADEME Île-de-France.