À l’approche du Black Friday, l’ADEME et le ministère de la Transition écologique ont lancé un nouvel appel à la sobriété matérielle avec leur campagne « Posons-nous les bonnes questions avant d’acheter ». Cette initiative vise à sensibiliser les citoyens et les acteurs économiques à l’importance d’une consommation plus responsable. Une mobilisation essentielle pour préserver nos ressources naturelles et limiter notre impact environnemental, car chaque geste compte. Pour continuer de sensibiliser le plus grand nombre, l’ADEME dévoile ce jour le pan réseaux sociaux de sa campagne, intitulé « La semaine des regrets ».
Consommation responsable : et si on repensait nos habitudes d’achat ?
A l’approche des temps forts commerciaux de fin d’année, et face à la nécessité de préserver les ressources de la planète, les impacts de la consommation sont au cœur des préoccupations sociales, économiques, sanitaires et environnementales.
Ainsi, le pan réseaux sociaux de la campagne « Posons-nous les bonnes questions », baptisé « La semaine des regrets », interpelle les consommateurs en mettant notamment la lumière sur les tentations des achats impulsifs lors du Black Friday. Elle encourage les consommateurs à faire des choix plus réfléchis et à éviter ainsi les déceptions post-achat. Pour inciter à adopter les bons réflexes avant d’acheter, l’ADEME a également fait appel à deux influenceurs Laloubrt et L’écureuil curieux.
Au-delà de cette opération sur les réseaux sociaux, le dispositif de communication de la campagne « Posons nous les bonnes questions » c’est:
La campagne s’adresse également aux entreprises pour les engager vers des modes de conception, production et distribution plus durables, et aux collectivités pour mobiliser leur territoire mettre en œuvre des politiques de sobriété. |
Fast fashion : le prix caché d’une consommation effrénée
L’industrie de la fast fashion, illustre à elle seule les excès de la surconsommation. Chaque Français achète en moyenne 40 pièces d’habillement et 4 paires de chaussures par an, un volume qui reflète des habitudes d’achat souvent impulsives, au détriment de l’environnement.
En effet, la production de vêtements, qu’ils soient en matières naturelles ou synthétiques, est particulièrement polluante. La culture du coton, par exemple, nécessite l’usage intensif de produits chimiques qui contaminent les sols et les eaux. À cela s’ajoute l’impact énergétique des processus de fabrication, comme la teinture ou l’ennoblissement des tissus, qui consomment d’importantes quantités d’énergie et de produits chimiques. Le transport des vêtements, notamment par avion, aggrave encore ce bilan écologique. Un t-shirt produit au Bangladesh et transporté par avion émet 14 fois plus de gaz à effet de serre que s’il était acheminé par bateau, dépassant même les émissions générées lors de sa fabrication.
Les conséquences ne s’arrêtent pas là. Les vêtements synthétiques, comme ceux fabriqués en polyester ou en élasthanne, rejettent des microplastiques à chaque lavage. Ces particules, qui mesurent moins de 5 mm, se retrouvent dans les océans à hauteur de 0,2 à 0,5 million de tonnes par an, aggravant la pollution marine.
Par ailleurs, les retours facilités par les enseignes de commerce en ligne encouragent les achats irréfléchis. Ces pratiques, répandues à l’échelle européenne, génèrent 5,6 millions de tonnes de CO2 chaque année, un chiffre presque équivalent aux émissions annuelles de la Suède.
Enfin, si l’essor de la seconde main est encourageant, il peut aussi alimenter des comportements de surconsommation. Certains consommateurs achètent des vêtements neufs pour ne les porter que très peu avant de les revendre rapidement, perpétuant ainsi un renouvellement excessif de leur garde-robe.
ZOOM sur l’ultra fast-fashion
En savoir plus dans le guide « Tout comprendre : les impacts de la mode et de la fast-fashion » |
Repenser ses achats pour un avenir durable
Face à cet enjeu environnemental, l’ADEME met en avant des solutions concrètes et accessibles. Réparer plutôt que remplacer, louer ou emprunter pour des usages ponctuels, ou privilégier les produits reconditionnés ou porteurs de labels environnementaux sont autant de gestes simples pour adopter une consommation plus durable.
Le site epargnonsnosressources.gouv.fr offre des outils pratiques pour accompagner cette démarche : un annuaire des solutions pour louer ou réparer, des tutoriels pour prolonger la durée de vie des objets, et un guide pour identifier les produits dotés de labels environnementaux ou d’un bon indice de réparabilité.