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BLACK FRIDAY : CONSOMMER MIEUX, CONSOMMER MOINS ?

À l’approche du Black Friday, l’ADEME et le ministère de la Transition écologique ont lancé un nouvel appel à la sobriété matérielle avec leur campagne « Posons-nous les bonnes questions avant d’acheter ». Cette initiative vise à sensibiliser les citoyens et les acteurs économiques à l’importance d’une consommation plus responsable. Une mobilisation essentielle pour préserver nos ressources naturelles et limiter notre impact environnemental, car chaque geste compte. Pour continuer de sensibiliser le plus grand nombre, l’ADEME dévoile ce jour le pan réseaux sociaux de sa campagne, intitulé « La semaine des regrets ».

Consommation responsable : et si on repensait nos habitudes d’achat ?

A l’approche des temps forts commerciaux de fin d’année, et face à la nécessité de préserver les ressources de la planète, les impacts de la consommation sont au cœur des préoccupations sociales, économiques, sanitaires et environnementales.

Ainsi, le pan réseaux sociaux de la campagne « Posons-nous les bonnes questions », baptisé « La semaine des regrets », interpelle les consommateurs en mettant notamment la lumière sur les tentations des achats impulsifs lors du Black Friday. Elle encourage les consommateurs à faire des choix plus réfléchis et à éviter ainsi les déceptions post-achat. Pour inciter à adopter les bons réflexes  avant d’acheter, l’ADEME a également fait appel à deux influenceurs Laloubrt et L’écureuil curieux.

Au-delà de cette opération sur les réseaux sociaux, le dispositif de communication de la campagne « Posons nous les bonnes questions » c’est:

  • Du 14 novembre au 4 décembre, 4 spots à destination du grand public sont diffusés en multiscreen.et mettent en scène des clients sur le point d’acheter un smartphone, un lave-linge, une ponceuse ou encore un sweat. Un nouveau spot a notamment été produit, révélant les travers de l’ultra fast-fashion.
  • Du 7 novembre au 4 décembre, un plan de communication digital vient capter les intentionnistes dans leur parcours d’achat pour leur suggérer des alternatives plus responsables.
  • Tout au long de l’année, le site epargnonsnosressources.gouv.fr qui a pour objectif d’accompagner le passage à l’action du consommateur en mettant à sa disposition plusieurs outils.

La campagne s’adresse également aux entreprises pour les engager vers des modes de conception, production et distribution plus durables, et aux collectivités pour mobiliser leur territoire mettre en œuvre des politiques de sobriété.

Fast fashion : le prix caché d’une consommation effrénée

L’industrie de la fast fashion, illustre à elle seule les excès de la surconsommation. Chaque Français achète en moyenne 40 pièces d’habillement et 4 paires de chaussures par an, un volume qui reflète des habitudes d’achat souvent impulsives, au détriment de l’environnement.

En effet, la production de vêtements, qu’ils soient en matières naturelles ou synthétiques, est particulièrement polluante. La culture du coton, par exemple, nécessite l’usage intensif de produits chimiques qui contaminent les sols et les eaux. À cela s’ajoute l’impact énergétique des processus de fabrication, comme la teinture ou l’ennoblissement des tissus, qui consomment d’importantes quantités d’énergie et de produits chimiques. Le transport des vêtements, notamment par avion, aggrave encore ce bilan écologique. Un t-shirt produit au Bangladesh et transporté par avion émet 14 fois plus de gaz à effet de serre que s’il était acheminé par bateau, dépassant même les émissions générées lors de sa fabrication.

Les conséquences ne s’arrêtent pas là. Les vêtements synthétiques, comme ceux fabriqués en polyester ou en élasthanne, rejettent des microplastiques à chaque lavage. Ces particules, qui mesurent moins de 5 mm, se retrouvent dans les océans à hauteur de 0,2 à 0,5 million de tonnes par an, aggravant la pollution marine.

Par ailleurs, les retours facilités par les enseignes de commerce en ligne encouragent les achats irréfléchis. Ces pratiques, répandues à l’échelle européenne, génèrent 5,6 millions de tonnes de CO2 chaque année, un chiffre presque équivalent aux émissions annuelles de la Suède.

Enfin, si l’essor de la seconde main est encourageant, il peut aussi alimenter des comportements de surconsommation. Certains consommateurs achètent des vêtements neufs pour ne les porter que très peu avant de les revendre rapidement, perpétuant ainsi un renouvellement excessif de leur garde-robe.

ZOOM sur l’ultra fast-fashion

  • Ces plateformes de vente exclusivement en ligne proposent des articles à des tarifs très bas (à partir de quelques centimes d’euro !) et renouvellent leurs collections à un rythme effréné : l’une d’elle propose plus de 7 200 nouveaux modèles de vêtements par jour et plus de 470 000 produits différents, soit 900 fois plus de produits qu’une enseigne française traditionnelle !
  • L’ultra fast-fashion infiltre également le web et surtout les réseaux sociaux pour inciter à acheter toujours plus à grand renfort de partenariats avec des influenceurs et d’offres promotionnelles.
  • Ainsi, près d’1 Français sur 2 estime avoir déjà acheté dans une enseigne à la suite de publicités en ligne, sur les réseaux sociaux ou à la suite de recommandations d’influenceurs(ses).

En savoir plus dans le guide « Tout comprendre : les impacts de la mode et de la fast-fashion »

Repenser ses achats pour un avenir durable

Face à cet enjeu environnemental, l’ADEME met en avant des solutions concrètes et accessibles. Réparer plutôt que remplacer, louer ou emprunter pour des usages ponctuels, ou privilégier les produits reconditionnés ou porteurs de labels environnementaux sont autant de gestes simples pour adopter une consommation plus durable.

Le site epargnonsnosressources.gouv.fr offre des outils pratiques pour accompagner cette démarche : un annuaire des solutions pour louer ou réparer, des tutoriels pour prolonger la durée de vie des objets, et un guide pour identifier les produits dotés de labels environnementaux ou d’un bon indice de réparabilité.

 

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